PALEVOPRIM
UMR 7262 CNRS & UP

Laboratoire Paléontologie
Evolution Paléoécosystèmes
Paléoprimatologie
Université de Poitiers

Mai 2023 : Offre de thèse au Laboratoire Palevoprim

Analyse écomorphologique comparée des faunes mio-plio-pléistocènes d’Afrique centrale (bassin du Tchad) et orientale (bassin de l’Omo) : environnements et évolution biologique à l’échelle du continent africain

Ce projet sera sous la direction de :  Jean-Renaud BOISSERIE

Unité de recherche : PALEVOPRIM

École doctorale : Rosalind Franklin – Énergie, Environnement, Bio santé

Début de thèse : à partir du 01/10/2023

Mots clés : Paleontology, Paleoecology, Evolution, Environment, Mammals, Fossils, Africa

L’appréhension de notre évolution via l’analyse des dynamiques fauniques, des réponses globales des faunes aux variations environnementales et la comparaison de ces réponses non seulement localement au cours du temps, mais surtout dans leur dimension inter-régionale est un axe de recherche porteur d’informations cruciales, mais encore limité. Dans ce contexte, le sujet de doctorat propose d’évaluer la dynamique des réponses fauniques aux changements environnementaux à différentes époques au sein de deux bassins, ceux du Tchad en Afrique centrale et de l’Omo en Afrique orientale, et d’effectuer une comparaison de ces dynamiques entre ces bassins. Ainsi, l’étude portera sur les réponses écomorphologiques des faunes aux évolutions du cadre environnemental. Il s’agira d’utiliser des données biométriques indépendamment de la taxinomie en tant que proxys des environnements. Un Master en Paléontologie et une forte motivation pour le travail de terrain sont souhaitables.

Les découvertes d’humains fossiles en Afrique orientale et australe ont induit la mise en place de paradigmes et d’hypothèses évolutionnaires basées sur une vision biaisée de la répartition des faunes. Les paléoscénarios proposés présentent une évolution largement pilotée par les changements de facteurs liés au climat (expansion du biome « savane », refroidissement global et aridification, saisonnalités plus marquées, instabilité climatique croissante au cours du temps, etc.).
Les recherches paléontologiques au Tchad ont permis de mettre au jour des milliers de restes de vertébrés fossiles apportant un éclairage nouveau sur les paléoenvironnements et l’évolution de faunes mio-pliocènes dans une région de l’Afrique dont l’histoire paléontologique était encore largement méconnue. Ces découvertes suggèrent une histoire plus complexe que celle formulée principalement à partir des travaux en Afrique orientale et permettent de reconsidérer les hypothèses évolutionnaires.</>

Ce sujet propose d’évaluer la dynamique des réponses fauniques aux changements environnementaux à différentes époques au sein de 2 bassins, ceux du Tchad en Afrique centrale et de l’Omo en Afrique orientale, et d’effectuer une comparaison de ces dynamiques entre ces bassins. Ces deux ateliers d’étude sont situés à la même latitude mais soumis à des régimes climatiques et des histoires environnementales à priori très différentes : alternances désert/zones humides dans le bassin hydrographique du lac Tchad ; pérennité d’un apport en eau via deux régimes de moussons sur les hauts-plateaux éthiopiens dans le bassin du Turkana. Ces contextes environnementaux différents ont-ils généré des réponses écologiques différentes dans chaque bassin ? Les interactions biotiques ont-elles eu des dynamiques différentes entre ces bassins ? Le Tchad a-t-il été un centre de diversification et de dispersion dans un contexte de pressions environnementales ?

Le projet se fondera sur l’étude des réponses écomorphologiques des faunes (mammifères) aux évolutions du cadre environnemental. Il s’agira d’utiliser des données biométriques indépendamment de la taxinomie en tant que proxys des environnements. Les principales approches écomorphométriques employées seront initiées sur l’exemple des travaux réalisés dans la dépression du Turkana et, plus particulièrement, pour la Formation de Shungura. Ceci inclut notamment : les mesures et codages dentaires décrivant la hauteur de couronne (hypsodontie) et la forme de la dent, qui ont été utilisés comme proxys de l’humidité dans le Turkana ; les mensurations postcrâniennes (et notamment de l’autopode), qui ont été utilisées comme proxys du type de substrat dans l’Omo ; l’évolution de la taille corporelle chez les ectothermes, qui a été utilisée récemment comme proxy du climat.

Une thèse de doctorat correspond à un fort niveau d’exigence professionnel. Bien que débutante et recevant un appui et des conseils de la part des encadrants de thèse, la personne recrutée sera considérée comme une ou un collègue à part entière. Il sera donc attendu de sa part une très grande motivation, un engagement personnel fort dans la recherche menée, une réelle aptitude à travailler en équipe (les nouvelles données acquises dans le cadre de ce doctorat devront être incorporées au reste des productions de l’ensemble de l’équipe) tout en restant très autonome, une bonne capacité à rédiger, une acceptation de la déontologie propre à la paléontologie et, enfin, un engagement sur l’honneur à mener le contrat doctoral, le projet de recherche et la rédaction de la thèse à leur terme. Il est souhaitable que le candidat possède un Master en Paléontologie et présente une forte motivation pour le travail de terrain.

Contact pour plus d’informations et pour candidater jusqu’au 19/05/23 : jean.renaud.boisserie@univ-poitiers.fr

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2023-06-13T15:43:19+00:00

GESTIONNAIRES

ADRESSE POSTALE

Université de Poitiers – UFR SFA

PALEVOPRIM UMR CNRS 7262

Bât B35 – TSA 51106

6 rue Michel Brunet

86073 POITIERS Cedex 9

Tél. : 05 49 45 37 53