Mai 2023 : Offre de thèse au Laboratoire Palevoprim
Carnivores et Humains à la fin du Pléistocène supérieur dans le centre-ouest de la France : étude intégrée paléobiologie / archéozoologie
Ce projet sera sous la direction de : Gildas MERCERON
Unité de recherche : PALEVOPRIM
École doctorale : Rosalind Franklin – Énergie, Environnement, Bio santé
Début de thèse : à partir du 01/10/2023
Mots clés : Biodiversity, Paleontology, Art, Magdalenian, Ecology
Longtemps absents ou restreints en France métropolitaine les carnivores se réapproprient progressivement les territoires qu’ils occupèrent durant des millénaires. Ce projet doctoral a pour but de participer à mieux appréhender comment humains et carnivores partagèrent leurs espaces avant l’introduction des pratiques agricoles.
En s’appuyant sur une étude transdisciplinaire, ce projet s’intéressera à la fois à l’évolution de la biodiversité passée, aux aspects eco-éthologiques et aux places tenues par les carnivores au sein des sociétés humaines de la fin du Paléolithique.
Concurrents des humains pour l’acquisition des proies ou l’utilisation des abris, les carnivores sont rares dans les restes osseux archéologiques ainsi que dans l’Art paléolithique. Toutefois, à la fin du Pléistocène supérieur les carnivores semblent avoir occupé une place à part pour les sociétés du Paléolithique du centre-ouest de la France. Entre représentations dynamiques, utilisation pour la parure ou la fourrure, consommation occasionnelle… quelles places les sociétés préhistoriques ont-elles donné à ces animaux ? Comment humains et carnivores partagèrent leurs espaces avant l’introduction des pratiques agricoles ? Enfin, les changements environnementaux et/ou de la biodiversité ont-ils impactés la guilde des carnivore et/ou les humains à la fin du Pléistocène ?
Le projet s’intéressera à ces questions dans l’un des contextes archéologiques les plus riche en représentations et utilisations de restes de carnivores : le Magdalénien du centre-ouest de la France. Pour ce faire, une démarche holistique sera appliquée, en abordant de front restes de faune et productions utilitaires ou ‘symboliques’ (objets, parure, art mobilier ou pariétal). En s’appuyant sur une étude transdisciplinaire, croisant méthodes et données issues des sciences de la terre et des sciences humaines, ce projet s’intéressera à la fois à l’évolution de la biodiversité passée, aux aspects eco-éthologiques et aux places tenues par les carnivores au sein des sociétés humaines de la fin du Paléolithique.
Le/la doctant(e) effectuera l’identification et l’analyse paléontologique et archéozoologique d’éléments osseux naturels et culturels, issues des collections de différentes institutions muséales. En concertation avec ses directeurs de thèse, il/elle mettra en place une stratégie pertinente d’application de méthodes d’investigation paléoécologiques et paléobiologiques à haut niveau de résolution pour appréhender son matériel d’étude et les problématiques soulevées (micro-usure dentaire, géochimie isotopique, datations directes si nécessaire, etc.). Une compilation de données de la littérature issues de différentes disciplines (paléontologie, éthologie, archéologie, art préhistorique…) sera réalisée en parallèle. Enfin, il/elle devra appliquer différentes méthodes de quantification pour réaliser des comparaisons objectives entre les différents matériaux et champs d’études considérés.
Le-la candidate devra maîtriser les méthodes de l’anatomie comparée et de la taphonomie. Il/Elle devra connaître les différentes approches nécessaires à la réalisation de son travail et intégrer son étude au sein d’un projet pluridisciplinaire impliquant différents spécialistes. Le/la candidate aura en charge la constitution et l’interrogation d’une base de données complexe de l’ensemble des données acquises et compilées. Enfin, en s’appuyant sur ses lectures, il/elle devra proposer des interprétations aux observations réalisées.
Une formation préalable à la reconnaissance d’ossements modifiés et/ou à l’art paléolithique sera appréciée. Dans le courant de son contrat doctoral, le/la candidate devra être en mesure de produire des publications internationales de rang A, et de participer à des conférences internationales. Une mobilité géographique sur le territoire national, et occasionnellement à l’international, ainsi qu’une bonne maîtrise de l’anglais scientifique est requise.
Contact pour plus d’informations et pour candidater jusqu’au 19/05/23 : gildas.merceron@univ-poitiers.fr